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Titre :

La journée des tout-petits dans les modes d'accueil : dossier (2025)

Auteurs :

Jean-François Robineau, Auteur

Type de document :

Article : texte imprimé

Dans :

Métiers de la petite enfance (N°343, juillet 2025)

Article en page(s) :

p. 9-16

Langues:

Français

Index. décimale :

362.712 (Services et garderies)

Catégories :

[Agneaux] Développement de l'enfant

[Agneaux] Enfant

[Agneaux] Environnement

[Agneaux] Expérience

[Agneaux] Mode

[Agneaux] Organisation

[Agneaux] Rite

Mots-clés:

ACCUEIL / STRUCTURE D'ACCUEIL / CRECHE / BIEN ETRE / PEDAGOGIE / RYTHME / PRATIQUE PROFESSIONNELLE / BIENVEILLANCE

Résumé :

Aborder la question de la journée passée dans les modes d’accueil renvoie d’abord à la notion de temps, organisé et découpé en séquences ponctuées de moments forts et de transitions. Leur agencement peut être synthétisé par un planning, représenté par une succession de cases correspondant à des tranches horaires, comme autant de contenants à remplir. Ce déroulement est borné, entre l’ouverture et la fermeture, par des moments incontournables et définis qui structurent la journée : les temps de repas et ceux de repos. Cette vision simplifiée reflète le côté gestionnaire de l’accueil : quelle amplitude horaire d’ouverture, combien d’adultes pour combien d’enfants, où, quand, comment ? C’est le casse-tête connu des emplois du temps, en outre souvent soumis à des imprévus. Même si la tendance lourde est de vouloir faire rentrer la réalité dans des tableaux numériques , fort heureusement, cette réalité résiste. Au diktat du quantitatif répond la vitalité du qualitatif : avant la question du “combien”, c’est bien celle du “quoi” que nous devons poser. Mais quelle est la nature de ce “quoi” ? Gardons-nous de répondre trop vite en termes d’activités, ce qui reviendrait à remplir les cases du planning de la fameuse journée type. Il nous faut répondre sur ce qui est invisible dans un tableau, qui traverse, lie, réunit les éléments tangibles et concrets. En quelque sorte, l’esprit qui souffle à travers tout cela. On pourrait dire aussi le sens. Ces lieux d’accueil, qu’importent leur statut et leur taille, sont surtout des espaces de vie pour ceux qui les habitent du matin au soir, enfants, professionnels ainsi que les invités de passage que sont les parents. Ce sont avant tout des endroits où chaque jour se vivent des séparations, des retrouvailles et où se tissent des liens. Les deux piliers qui soutiennent le développement de l’enfant – attachement et exploration – ne vont pas l’un sans l’autre. Et si le premier n’est pas assez solide, le second aura du mal à se construire. C’est donc bien de lien qu’il s’agit, au sens de l’attachement pour garantir la sécurité affective, mais aussi au sens de la continuité au cours de la journée entre les différents adultes qui vont prendre soin du tout-petit afin d’éviter les microruptures, et encore au sens de la fluidité de circulation dans les espaces et les propositions de jeu. Le passage entre les vœux énoncés dans le projet pédagogique et la réalité du quotidien sollicite la créativité des professionnels, l’observation et la réflexion permanente pour s’adapter et s’ajuster encore et encore, car le vivant est mouvant, les enfants grandissent, leurs besoins évoluent, ils débordent des cases dans lesquelles on voudrait les contenir, petits, moyens, grands, etc., et c’est tant mieux ! Ce dossier témoigne donc d’expériences et réflexions sur ce qui fait l’âme de la journée en mode d’accueil.

En ligne :

https://www.clinicalkey.fr/#!/content/journal/1-s2.0-S1258780X25001946

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