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Résumé :
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Dans un contexte social et sociétal où tous les repères sont remis en cause, celui qui est en position d'incarner l'intérêt général, notre accompagnement des équipes de direction en atteste, est bien souvent mis à l'épreuve jusqu'à l'intime.Dans ce contexte, il est bon de se souvenir que pour le philosophe Vladimir Jankélévitch, le courage est la vertu « réussie entre toutes ».La notion de vertu est d'un usage qui peut paraître daté et relever d'un moralisme aujourd'hui dépassé ; pourtant ne résonne-t-elle pas avec d'autres notions ou concepts tels que le gouvernement de soi, auquel nous ferons référence dans ce texte en posant la question : « peut-on prétendre gouverner les autres sans la mise en oeuvre d'un gouvernement de soi ? ».Le courage ne constitue-t-il pas alors le socle de cette démarche de gouvernement de soi, c'est ce que semble proposer Cynthia Fleury quand elle écrit : « le courage c'est une injonction à compresser le dispersé en soi, à créer l'unité du moi, certes illusoire et pourtant si opérative. Ce serait l'autre nom d'un rendez-vous avec soi-même . »Nous nous emploierons à donner de la concrétude à cette notion de rendez-vous avec soi-même à travers l'exercice de la fonction de direction, en nous intéressant à un certain nombre de situations institutionnelles pouvant mettre à l'épreuve le dirigeant, par exemple la prise de décision. [Extrait de l'introduction]
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