|
Résumé :
|
Il y a, dans l’œuvre de Winnicott, la féconde articulation des deux dimensions du soin : le care, le prendre soin de, et le cure, le soigner. Le premier intègre le souci, la préoccupation, l’attention à soi et à l’autre, voire l’inquiétude. S’inquiéter du devenir d’un autre a pleine valeur humaine. Se soucier de l’autre, associé à la sollicitude elle-même, se rapporte à notre vulnérabilité. Cette sollicitude, celle des parents comme celle des soignants, porte l’oreille à ce qui arrive à un autre et à ce qui nous arrive quand nous sommes en relation avec cet autre, concernés par son devenir. Cure est plus du côté de la guérison, de la cure et du remède, du traitement, des soins, à l’instar d’une « cure thermale ». Le mot cure nous raconte aussi une histoire. La santé est ainsi conçue par Winnicott selon une maturité se rapportant à l’âge d’un individu, car « il est sain d’avoir 6 ans à 6 ans ». C’est ainsi qu’une continuité d’existence devient un sentiment d’exister, un sentiment de soi (self), d’où s’ensuit l’autonomie
|