Résumé :
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Jusqu’à 50 colonnes à renseigner dans un tableau à la demande d’un financeur. Une même activité qui donne lieu à la fourniture de données diverses (tranches d’âge différentes, critères divergents de comptabilisation des résultats, etc.) pour répondre aux demandes spécifiques de chaque autorité de tarification. Des critères inapplicables et des chiffrages parfois impossibles à réaliser. Ces dernières années, la demande comptable d’évaluation des accompagnements réalisés par les établissements et services médico-sociaux a explosé. Au prix d’une nette diminution du temps accordé aux personnes suivies, comme le regrette Jérôme Casteran, éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse (page 9) : « Il y a onze ans, je passais la moitié de mon temps avec les jeunes que je suivais. Aujourd’hui, si je suis sept heures par semaine avec eux, c’est un maximum. » Au prix, aussi, d’une forte dégradation des conditions de travail des professionnels, surtout ceux de terrain, confrontés à des tâches répétitives et à une perte de sens.
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