Résumé :
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Dans cette contribution, la question de la situation et plus précisément de la contrainte à être situé sera mise en regard de celle, majeure, de la liberté. Afin de clarifier les relations entre ces termes, le cas de la contention physique en psychiatrie constituera le fil conducteur de cette réflexion. En effet, la situation du soignant, dans la scène de la contention, ouvre une dimension exemplaire, illustrant bien le paradoxe par lequel le geste de contention prive également le soignant de sa liberté. L’analyse trouvera un appui théorique important dans l’œuvre d’Emmanuel Levinas, permettant d’aborder la notion de fait en tant que ce qui s’impose à nous avant de pouvoir devenir un objet de compréhension. Et, partant de cette détermination par le fait, s’ouvrira la possibilité du langage, comme une alternative à la seule dimension de l’être et du fait : non seulement comme réappropriation de la situation, mais aussi responsabilité à la liberté, en termes d’éthique.
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