| Titre : | Violences extrêmes : le sujet de la radicalisation (2018) |
| Auteurs : | Elyamine Settoul, Auteur ; Nicolas Estano, Auteur ; et al., Auteur |
| Type de document : | Article : texte imprimé |
| Dans : | Le Journal des psychologues (N°362, novembre 2018) |
| Article en page(s) : | pp. 12-46 |
| Langues: | Français |
| Mots-clés: | Radicalisation / violence / jeune / Islam / femme / histoire familiale / terrorisme / engagement / idéologie / vulnérabilité / délinquance juvénile / soin / parcours de vie / prison / victime / prévention / Europe |
| Résumé : |
Présentation de l'éditeur :
Pourquoi devient-on violent ? Les réponses sont multiples et complexes : pour exister à titre individuel ou groupal ; pour s’opposer à un ordre établi, vécu comme persécuteur ; pour structurer une vie intérieure mise à mal par des blessures narcissiques ; pour l’agir signifiant ce que le dire ne peut élaborer. Parce que la violence fascine et, parfois, devient un objectif identitaire. Pourquoi est-on violent jusqu’à l’extrême, jusqu’au sacrifice de sa propre vie ? Les réponses sont les mêmes, tout aussi multiples et complexes, à ceci près que la pulsion de l’extrême comporte quelque chose en plus : une confusion démesurée entre valeurs de soi et valeurs du groupe, qui la porte ; une croyance radicale et inébranlable qui la légitime ; un esprit de revanche hypnotisant et claustrant, qui la renforce ; une identité en construction, qui la structure, le tout inscrit dans des interactions sociales groupales. Pour y faire face, les possibilités sont multiples : la réprimer, la prévenir, la circonscrire, la modifier, la nier, s’en défendre, la banaliser, la réduire à des éléments opportunistes, etc., etc., etc., etc. Nombreuses sont les disciplines qui y vont de leur expertise pour tenter d’agir contre la violence extrême, mais, pour nous, psychologues, c’est la pertinence clinique qui donne à réfléchir. La pertinence de la clinique se situe plutôt dans la déconstruction des processus d’engagement qui font que des sujets, souvent adolescents mais pas toujours, vont cheminer vers une forme d’extrémisme qui n’a comme but ultime que la destructivité et la néantisation en recourant à une violence sans limite. La déconstruction permet l’avènement du débat et l’analyse approfondie des pratiques. C’est ce que propose ce dossier, où le lecteur découvrira, pas à pas, les multiples facettes de ce phénomène : un point de vue général et théorique sur l’essence de ce phénomène ; un aperçu de la fragilité psychique des personnes qui l’adoptent sans critique ; une vision des caractéristiques de ceux qui produisent cette violence, dans leurs motivations et leurs parcours ; la représentation qu’en ont les victimes qui la subissent pour, enfin, entrevoir quelques-uns des moyens d’action, à un niveau sociétal. Le but de ce dossier est de donner à penser, pour que nous, psychologues cliniciens, puissions, avec notre expertise, construire ensemble une clinique renouvelée du sujet « extrême », afin de proposer, à ces sujets, de véritables voies de désengagement et de renaissance narcissique. |
| Note de contenu : | Bibliographie |

