Résumé :
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Danser avec des jeunes enfants, c’est partager le premier langage commun de la vie, celui du corps. Rouler, tourner, peser, goûter le mouvement... Cette entrée dans la danse, cette glissade du mot au dialogue corporel, suppose de la part des adultes une attention commune au temps de l’accueil, à l’aménagement de l’espace, au moment de découverte par les enfants des objets choisis comme supports de propositions motrices (ballons, bâches, cartons...), et à leur propre engagement corporel. L’atelier commence : c’est un espace d’élan, de proposition, d’expérimentation libre, d’interaction. Les enfants ont la possibilité d’y vivre des situations d’ajustement, riches en sensations et en émotions, qui feront trace. Pendant ce moment où adultes et enfants se laissent aller à la danse, avec effusion ou intense activité d’observation, le langage du corps traduit la posture d’accompagnement : l’atelier de danse révèle très concrètement l’implication corporelle de l’adulte dont l’enfant a besoin pour prendre confiance, et donc vivre l’effort et le plaisir de la découverte de soi.
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