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Résumé :
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Autant l’enfant dit « non » facilement, autant aujourd’hui les parents semblent entravés dans leur possibilité de dire « non » à leur enfant. Cet article, reprise d’un précédent travail, décrit l’évolution développementale du « non » de l’enfant, particulièrement complexe car le « non » confond à la fois celui de l’opposition/différenciation et celui de l’identification au parent interdicteur. Affirmation paradoxale de soi, le premier a gagné ses lettres de noblesse quand le second semble dévalorisé, témoin supposé d’une dimension autoritaire et hiérarchique de l’éducation. Dans ce contexte, il reste à savoir comment l’être humain peut se dégager d’une compulsion systématique à dire « non » ! L’auteur émet l’idée que le « je » de la subjectivité est bien sûr lié au « non » au travers des jeux de faire semblant et que le « oui » de l’acceptation (et non pas le « oui » de la soumission) traduit la capacité de ce « je » à dire « non » à son propre « non », en un mot accéder à la possibilité de consentir, marque de la plénitude subjective !
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