Résumé :
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L’auteur réfute l’idée des troubles de l’opposition chez le bébé. Il traite ensuite de l’affirmation et de l’individualisation de la pensée du jeune enfant par l’énonciation du « Non ». Elles traduisent une intégration de sa propre autonomisation psychique. Ses initiatives, ses créations et réalisations développementales ne sont pas en général des oppositions à ses parents. Sa détresse, voire sa rage de ne pas réussir ses projets témoignent de ses frustrations pour devenir « grand » et non pas d’oppositions « préméditées » contre ses parents. Mais quand elles sont ainsi interprétées, trop de soumission ou d’inféodation pèsent sur lui, des troubles durables de l’opposition peuvent s’inscrire dans des conflits ingérables avec ses parents. L’hypothèse principale de ce texte réside dans l’absence de résolution transgénérationnelle des parents eux-mêmes dans leur histoire infantile où a prédominé l’inattention affective, la révolte ou la soumission, souvent profondément enfouies en eux.
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