Résumé :
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Il est toujours un peu délicat d'être convié à une cérémonie sans trop savoir s'il s'agit d'un anniversaire, d'un enterrement ou d'un baptême...S'agissant de l'ordonnance du 2 février 1945, il semble bien qu'elle ne doive pas survivre à ce 70ème anniversaire, et qu'elle soit destinée à rejoindre le Panthéon des grands textes de la République_Pourtant, les juges des enfants s'étaient attachés à cette vieille dame, en fait surtout au symbole qu'elle incarnait : celui d'une justice singulière, si différentes des autres, parce que les enfants ne ressemblent pas aux adultes.S'agissant du « corps » de la vieille dame, il était en revanche devenu moins attractif, non pas tant par le poids des ans - d'autres textes plus anciens ont conservé une jeunesse éternelle - que sous la déferlante des vents contraires, et parfois des vents mauvais.On a dit d'elle qu'elle n'était plus une loi de notre temps, parce que le jeune délinquant de 1945 n'est plus le même 70 ans plus tard. C'est une évidence, il a aujourd'hui 85 ans, un âge auquel la remise à parents pourrait prêter à sourire.[premières lignes]
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