Résumé :
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« La création esthétique dans son architectonie : procédure d’émergence, “d’élan retenu”. Jusqu’à la limite où l’absence est en œuvre : “absence d’œuvre”, pulsation, prise dans une forme tissée de rythme, “gestaltung” d’un espace, d’un site, d’une ligne. Cette simplicité extrême s’interroge sur son propre apparaître, son matériau, son “être” singulier. Corrélation entre sublimation et subliminaire, là où le vide “s’aesthésise”, se courbe dans l’invention d’une juste mesure. Cet espace est celui de l’“artiste”, rare, qui l’atteint par sa disposition particulière, et par son travail incessant, en deçà de toute intentionnalité. Dimension pré-représentative, pré-égoïque. Ce “pré” où se manifeste aussi, par une autre nécessité, la reconstruction vicariante du schizophrène après l’éclatement, la catastrophe existentielle : fonction inchoative, après le déluge. Rassemblement qui fait “œuvre” impossible de son corps. C’est le même espace, le même site : zone de rencontre d’un effort incessant de recollection et d’une disposition presque passive, d’un don impératif marqué du sceau destinal de l’artiste.
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